Get Out – Analyse – Décryptage – SPOILERS et SHADES

“Get Out” est le premier thriller du réalisateur Jordan Peel. Depuis “Candyman” en 1992, je n’avais pas vu de films s’apparentant à l’horreur dans lequel un personnage noir joue un rôle principal.

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Logan AKA Dré, et le continuum de l’esclavage

La scène d’ouverture du film est celle d’un enlèvement. Celle du personnage d’André qui plus tard sera rebaptisé Logan. Dré déambule nuitamment dans les rues paisibles d’une banlieue riche. Le film fonctionnant sur un système de miroir, il est intéressant de noter l’apparence physique de André/Logan au début et à la fin. En ouverture, Logan arbore une barbe désordonnée et parle dans un langage courant. Au milieu du film, il troque sa barbe pour un rasage complet, coupe son afro, et change son style vestimentaire comme pour mieux se fondre dans le moule de l’acceptabilité blanche. Logan est par ailleurs coiffé d’un chapeau servant très probablement à dissimuler sa cicatrice frontale post-opératoire.

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On notera que l’entité blanche ayant pris le contrôle du corps De Dré ne maitrise pas les codes de communication intra-ethnique. Poignée de main au lieu du « check » (fist bump). Dénonciation du fait que Chris se sente en confiance à la vue d’une autre personne lui ressemblant etc.

La première scène du film pourrait très clairement s’apparenter à une razzia des temps modernes, compte tenu du fait que la thématique de l’esclavage mental est le pivot du film. Logan se fait enlever par Jérémy, le frère de Rose, à la façon d’un serf.  Et le terme d’esclavage n’est ici pas à prendre à la légère. De nombreux éléments dans le film tendent à renforcer cette notion de continuum temporel entre servitude passée et actuelle. L’architecture de la demeure Armitage a comme un arrière goût de maison coloniale. Elle finit d’ailleurs par disparaître sous les flammes à la façon d’un incendie criminel sur une plantation. Les personnages de Walter et Georgina servent de domestiques au foyer. Quant à la mise aux enchères de Chris, elle nous rappelle étrangement les marchés aux esclaves. La composante psychologique de l’esclavage, qui ne se limitait pas uniquement à briser les serviles physiquement. Mais également à briser mentalement les captifs à travers un processus de lavage de cerveau, est largement exploitée tout au long du film via l’image de “Sunken Place”.

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Le Cerf comme métaphore de l’âme noire

Dans la première partie du film, Chris fait ses bagages sous le regard transit de Rose qui le rassure quant à la rencontre avec ses parents. Ils prennent la route, Rose est au volant et renverse “accidentellement” un cerf. Chris tient à s’assurer que l’animal est sain et sauf. Rose est quant à elle impassible. La réaction de Chris suite à l’accident est polysémique. Elle fait écho au décès de sa mère, morte dans un accident de voiture et la culpabilité que ressent Chris d’avoir abandonné cette dernière. Elle fait également référence à un élément métaphysique.

En effet, la mort du cerf est un message avant-coureur. Ce n’est pas un événement anodin mais plutôt prémonitoire. Cette mort signale à Chris que son « noir intérieur »  est sur le point de disparaitre. Que la famille Armitage compte tuer le noir qui sommeille en lui.  Car le cerf (serf) est une anaphore de noir. Cet épisode prédit à Chris une mort métaphysique à venir.

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En effet, lorsque Chris fait la rencontre du père de Rose, Dean Armitage, une série de micro-agressions fait irruption.  Le père se lance dans une diatribe à l’encontre des cerfs. Selon lui, ces derniers envahissent la région et méritent très clairement d’être abattus. Ce sont des nuisibles. Il y a d’ailleurs  tout au long du film une métaphore animale liant le destin des cerfs à celui du peuple noir. Le terme “cerfs” pourrait très clairement être remplacé par “noirs” dans la bouche du père que ça ne dérangerait pas. Cette théorie selon laquelle le cerf représenterait le peuple noir viendra se confirmer par la suite lorsqu’une mouche viendra se poser sur la joue de Chris. Même mouche que l’on voit sur la carcasse de l’animal.

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Enfin, il est ironique de voir Chris tuer le Dean Armitage en l’encornant avec le cerf empaillé. “He is killing him with blackness”.

On notera aussi que l’animalisation de Chris passe par la narration. Rose sert d’appât, pour attirer la proie qu’est Chris. À la fin du film Rose utilise un fusil de chasse pour abattre Chris.

Insécurité et Micro-Agressions

L’autre thématique centrale du film est celle de l’insécurité. On parle souvent en hexagone de l’insécurité blanche, prétendument ressentie par des populations “de souche” se sentant mal à l’aise lorsqu’elles se rendent dans les espaces perdus de la “République”. Ceux que certains appellent des zones de non droit. On parle très rarement du sentiment d’insécurité que peut ressentir une personne non-blanche, lorsqu’elle se trouve dans un espace majoritairement blanc. Le sentiment d’insécurité qu’une femme ou qu’un homme noir peut ressentir à la simple vue d’un agent de police. Ce malaise. et cette crainte sont assez bien retranscrite dans la scène du contrôle de police.

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Paradoxalement, au cours de cette scène, Rose feint de vouloir défendre Chris en usant de son privilège blanc. Elle conteste à l’agent la légitimité du contrôle. Ses motivations sont toutes autres. En empêchant l’agent de police de relever l’identité de Chris, elle l’empêche surtout de répertorier Chris dans ses registres. Elle écarte les suspicions dans l’éventualité ou une enquête serait menée quant à la disparition du jeune homme. Il ne s’agit pas d’un acte gratuit de protection, mais plutôt d’un acte intéressé. On peut rapprocher ce comportement à celui des faux alliés et de leur  militantisme de façade.

A son arrivée sur le perron de la maison, Chris est accueilli par Dean Armitage dans un langage vernaculaire et familier. Le beau-père souhaite certainement établir une relation de proximité avec son gendre, mais l’emploi d’expressions telles que « my man » ne fait que renforcer un sentiment d’altérité. Il est dans l’expectative que Chris se liera davantage à lui, si il lui parle en “wesh-wesh”/ebonics. Il crée en fait une distanciation par le langage. Cette distance se renforce à l’allusion de Barack Obama. Dean Armitage n’a pas une interaction d’homme à homme avec Chris. Mais plutôt un échange d’homme à “homme-noir”. “Je ne suis pas un homme noir, je suis un homme … qui est noir” dirait Stevie Wonder. Ironiquement, Dean Armitage pense pouvoir se dédouaner de sa xénophobie supposée en clamant vouloir voter pour Obama #racistedegauche. Il ne fait qu’aggraver les choses.

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Sunken Place et Double Conscience

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La thématique de l’hypnose apparait à l’heure du thé. Pendant cette scène, de nombreuses choses décisives pour le cours de l’histoire se déroulent. Dans un premier temps, la mère de Rose « ancre » Chris avec sa tasse de thé. Elle profite d’un souvenir traumatique relaté par ce dernier pour hameçonner son esprit en tapotant deux fois sur la tasse à l’aide de sa cuiller. Elle observe les réactions de Chris tandis que ce dernier réagit à l’évocation du décès de sa mère (il gratte sa chaise). D’un point de vue écliptique, on peut imaginer que Rose, l’appât, a certainement divulgué l’intégralité des secrets de Chris (addiction à la cigarette, mémoire traumatique) pour faciliter la manipulation mentale dont il sera l’objet.

À quoi sert l’ancrage en hypnose ? À ce qu’il y ait une association entre des pensées, des émotions et des sens. Ainsi, un réflexe Pavlovien apparait chez Chris. Le tintement de la cuiller sur la tasse le fait automatiquement basculer dans les méandres.

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Durant cette même scène, Chris fait la rencontre de Georgina. Une jeune femme noire travaillant comme domestique dans la demeure des Armitage et dont on découvrira plus tard qu’il s’agit de la grand-mère de Rose. Le comportement de Georgina est atypique, et Chris décèle une certaine étrangeté dans son attitude. On réalisera, tandis que l’intrigue se déroule, que Georgina est dans une constante lutte intérieure. A la vue de Chris, elle lutte pour sortir des limbes (Sunken Place) afin de le prévenir des dangers qui le guettent. On la voit tiraillée, le regard hagard, tentant désespérément de prévenir le nouvel invité de quitter les lieux, mais ne trouvant pas la force pour exécuter son plan.

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Se rendant compte du tiraillement de Georgina, la mère de Rose la congédie, et lui intime l’ordre d’aller se reposer. Georgina est visiblement le personnage le plus fort de ce film. Il s’agit du seul personnage à pouvoir lutter férocement contre les limbes (Sunken Place) sans avoir recours au flash photographique. Certainement un cliché de “strong black woman” à la volonté d’acier. Une autre interprétation serait qu’ayant été les premiers cobayes de ces expérimentations “scientifiques”, les grands-parents de Rose n’ont pas pu profiter des avancées majeures de Dean Armitage en matière de “neuro-chirurgie”. Georgina était certainement le premier prototype.

Quoi qu’il en soit, à plusieurs reprises, Georgina tente d’alerter Chris. L’une des scènes les plus frappantes est celle de la double conscience durant laquelle, la femme noire qui sommeille en Georgina fond en larme. Elle est vite rappelée à l’ordre par sa “maitresse” blanche qui la force à esquisser un sourire comme pour pallier/contrecarrer cette émotion de tristesse. Durant cette scène, on entend la conscience blanche de Georgina répéter “non, non, non, non”. Sous-entendu, “non, ne pleure pas”.

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De nouveau,  l’entité blanche ayant pris le contrôle du corps de Georgina ne maitrise les codes de communication intra-ethnique. Lorsque Chris utilise le mot “snitch/poucave”, elle ne comprend. Elle finit part deviner qu’il s’agit du verbe “dénoncer”. La double conscience de l’homme et de la femme noire leur permet de maîtriser un double langage. Celui du “haut” et celui du “bas”.

D’autres actions contradictoires expriment le tiraillement de Georgina. Elle débranche continuellement le téléphone de Chris pour l’empêcher de communiquer avec l’extérieur. Ou serait-ce Rose ? Dans un élan opposé, elle ouvre par deux fois la porte de la pièce dans laquelle Rose dissimule ses photos d’ex. Elle met également en évidence la boîte dans laquelle se trouve ces photos. Georgina est clairement l’incarnation de la double conscience dans le film #dubois

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A la suite de ces événements peu ordinaires, Chris signale à Rose, le comportement inhabituel de  Georgina. C’est à travers cette interaction qu’intervient la thématique de la paranoïa. Un sentiment étroitement lié au racisme. Déni de racisme.  « Mais non, ce n’est pas raciste » « tu délires » c’est dans ta tête » « tu exagères » « tu vois du racisme partout ». Le fait est que Rose remet constamment en question la lucidité et la pertinence des propos de Chris.

Hypnose et Safe Space

(Get the hell out of my mind!)

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Ayant été réveillé par une mouche et ressentant l’envie pressante de fumer, Chris finit par tomber nez à nez avec la mère de Rose. Elle lui propose de s’assoir. Elle colonise son  esprit et décide de s’imposer dans son safe space. Malgré les réticences de Chris à vouloir relater son expérience traumatique et se prêter au jeu de l’hypnose, elle exécute sur lui une séance insidieuse. Tout se fait à l’insu de Chris et la thérapeute profite de l’ancrage précédemment disposée pour se frayer un chemin dans son esprit. Elle n’a cure du safe-space de Chris et de son intimité. Le refus de ce dernier n’a pas d’importance à ses yeux. Cette scène fait selon moi écho  à cette tendance qu’ont les personnes privilégiées /mainstream à vouloir s’imposer dans des espaces dans lesquels elles ne sont pas les bienvenues ou admises #campdetedecolonial

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Le fait de faire abandonner la cigarette à Chris a deux fonctions. S’assurer que le corps de ce dernier soit sain avant l’intervention chirurgicale. Cette idée est d’ailleurs confirmée  lorsque la mère de Rose interdit à Jérémy de se battre avec Chris.  Et ensuite, il s’agit d’un test pour vérifier que le corps soit totalement sous contrôle.

Elle envoie alors Chris dans les méandres, “sunken place”. Il est difficile de définir cet espace mental. Est-ce un lieu d’Aliénation ? S’agit-il d’un espace où notre « noir » intérieur est en somnolence ? Ou pire encore, dans cet état de passivité dans lequel nous nous trouvons lorsque nous nous habituons au racisme et finissons par y être anesthésiés ? Difficile de définir ce concept de “profondeurs”.

Racisme “Scientifique”

Plus tard dans le film, lorsque les préparatifs de la célébration s’agencent. Les convives défilent les uns après les autres et de nouveau le bal des micro-agressions bats son plein. Les remarques racistes sur l’anatomie sexuelle des hommes noirs, la sportivité des basanés et le fameux swing de Tyger Wood sont égrenées sans interruption. Derrière ces remarques se cache la genèse du racisme scientifique développé notamment par des auteurs comme Gobineau #inégalité des races. L’idée selon laquelle les noirs évoluerait dans la sphère physique et les blancs dans le domaine de l’intellect.

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Cette idée renforcée à l’heure du diner lorsque Jérémy, le frère de Rose fait le distinguo entre les sports requérant des facultés stratégiques et donc intellectuelles, aux sports faisant uniquement appel au physique. Cette idée est poussée à l’extrême à la fin du film. Les noirs prisés pour leurs facultés physiques et les blancs pour leurs capacités intellectuelles fusionnent pour créer une race parfaite. Best of both world.  Les cervelles blanches mettent en lumière les corps noirs en les exploitant “intelligemment” . Une forme d’appropriation corporelle et d’eugénisme ne disant pas son nom.

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Ironiquement, le personnage le plus « humaniste » et  « anti-raciste », car ne voyant pas les couleurs,  (racisme de gauche) s’avérera être le plus dangereux et le plus hypocrite. En dépit de sa cécité et de sa condition d’opprimé, car invalide, il fera l’acquisition de Chris pour recouvrer la vue et profiter de ses talents de photographe. Lorsqu’ils sera confronté à sa xénophobie, le color-blind-je-ne-vois-pas-les-couleurs-on-est-tous-pareil, niera en bloque, avançant l’argument selon lequel, le choix des victimes est aléatoire et que l’a race n’a rien à voir là dedans. Bien que les victimes que sont Chris, Georgina, Walter et Logan aient un point en commun. … elles sont toutes noires. #Je-ne-vois-pas-les-couleurs-je-suis-aveugle. #gauchecaviard

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Ce qui est ironique à l’issue du film, c’est que parmi tous les organes convoités par les invités (son membre viril, son swing , ses yeux), Chris parvient à évincer ses assaillants à l’aide d’un organe non prisé. Non convoité. Son cerveau. Toute la fin du film tourne autour de la lucidité de Chris et ses facultés intellectuelles. Le film fait ainsi un pied de nez à la crédence selon laquelle l’homme et la femmes noirs vivraient dans la sphère du physique (sport, danse, musique,) et l’homme blanc dans le domaine de l’intellect. C’est la mort d’un cliché raciste très prégnant selon lequel les noirs seraient moins capables intellectuellement. D’une part à travers le personnage de Chris, mais également par le biais de son comparse Rod, qui officie en tant que TSA et parvient à élucider le mystère de sa disparition et résoudre l’enquête.

Rose et la Fétishisation

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La fétishisation du corps noir passe par deux personnage féminins. Georgina et Rose. Georgina passe ses journées à se mirer dans un miroir afin d’ajuster sa coiffure mais également, pour admirer sa peau. Car la femme âgée et blanche  ayant pris le contrôle de ce corps a enfin l’occasion de s’adonner au penchant du fétichisme. Caresser cette peau noire, toucher ces cheveux duveteux sans crainte de se faire réprimander. Et enfin, vérifier l’adage selon lequel le noirs vieilliraient moins vite. Le fameux « Black don’t crack ».

La fétichisation du corps noir  est surtout symbolisée par le personnage de Rose. Elle collectionne dans sa chambre de nombreux toiles et posters incongrus.

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Cette fétichisation invisible, Rose ne l’exprime jamais à Chris. Son attrait pour la chair noire est d’ailleurs nié le long du film. Lorsque Chris lui demande si elle a déjà fréquenté des hommes noirs auparavant, elle lui rétorque “non”. Elle ne fait aucune remarque déplacée à ce sujet. C’est une fétichisation latente et hypocrite. Elle collectionne les hommes et les femmes noirs comme elle collectionne des trophées. Son cannibalisme sexuel  est souligné par l’anecdote relatée par Jérémy son frère. Il indique que Rose aurait mordu la langue d’un de ses partenaires à l’adolescence.

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On devine que Rose a très certainement exploité la faille affective de Chris ayant perdu sa mère, et évolué dans un milieu majoritairement blanc, pour le dévorer tout cru. On peut imaginer que l’image de la femme noire qu’à connu Chris est une image altérée. Une évocation qui fait ressurgir en lui des souvenirs traumatisants. En somme  Rose a très bien choisi sa proie. Bien qu’ayant chassé Chris avec un fusil de chasse tel un cerf quelques minutes avant l’arrivée de la police, elle n’hésitera pas à jouer la blanche colombe à la vue des gyrophares. La fin du film est jubilatoire.

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Ps : On notera aussi que les invités arrivent tous dans des voitures noires ressemblant étrangement à des corbillards …

15 thoughts on “Get Out – Analyse – Décryptage – SPOILERS et SHADES

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  2. tambou

    Bonjour,

    Merci pour cette analyse qui permet de comprendre beaucoup de choses subtilement exprimées dans le film. Il y a aussi une scène qui est révélatrice de la difficulté de se faire confiance au sein de la communauté noire et de faire front face à la menace du racisme négrophobe, c’est celle où le meilleur pote du héro va chercher de l’aide auprès de la police. Il tombe sur une “sœur” qui ne prend pas son récit au sérieux une seule seconde. Au contraire, elle se retient de rire juste assez longtemps pour appeler ses collègues et partager avec eux son hilarité !

    Tambou

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  3. stacy

    Hello, super sympa ton analyse. Il y a juste un petit détail dans le film qui m’as rendu ouf, c’est au moment ou le père raconte au personnage principal que son père (le grand père, donc) a couru aux JO de 1968 et a perdu (il me semble bien avoir vu la célèbre photo de Tommie Smith et John Carlos et de Peter Norman points levés)

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  4. Niah

    Alors tout d’abord suite à cette lecture je vais visionner à nouveau le film. Votre analyse est juste époustouflante.
    Je voulais également vous demander si vous vous étiez penché sur le rôle de la femme dans le film. J’ai eu la nette impression que la femme était vraiment importante dans l’histoire, la dame qui prend Logan pour un objet sexuelle, l’ascendant qu’à Rose sur Chris, la mère de Chris malgré sa mort et celle de Rose.
    Hotep

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  5. HEKYMA

    Tout d’abord merci pour cette analyse. Tu as décortiqué certains éléments auxquels je n’avais pas réellement prêtés attention ou sur lesquels je me posais pleins de questions ! Il s’agit réellement d’un film à voir & à revoir !
    http://WWW.HEKYMA.COM

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